Les hydroliennes devraient créer trois fois plus d’emplois locaux que les éoliennes en mer : 500 emplois directs et 2 000 pour la sous-traitance.
Depuis le lancement du premier appel d’offres par l’État, les éoliennes offshore ont le vent en poupe. À Caen, mercredi dans le cadre du colloque « Énergie marines renouvelables et vous ? » organisé par l’IRD2 (Institut régional du développement durable), Nicolas Serrie, directeur développement éolien offshore chez Alstom, a confirmé les engagements du consortium dans le Cotentin. « Notre première usine sera inaugurée à Saint-Nazaire en 2015, celles de Cherbourg en 2015. » Localement, les chiffres de cinq cents emplois directs et deux mille pour la sous-traitance, sont avancés.
Poule aux oeufs d’or cherbourgeoise
À cette confirmation, Laurent Beauvais, président de la Région, ajoute l’engagement de cent millions d’euros avec les collectivités territoriales. Le rallongement du quai des Flamands constitue la première étape de la mise à niveau portuaire. « Nous allons également engager des travaux de comblement de la partie Est de la grande rade pour gagner 35 hectares en prolongement des terre-pleins existants », indique Jean-Pierre Laflaquière, directeur général de la Spl (Société publique locale) que viennent de créer Région, département de la Manche et Cuc.
Cette extension vise à répondre aux besoins des constructeurs d’hydroliennes. Ces éoliennes sous-marines pourraient bien devenir la poule aux oeufs d’or cherbourgeoise. DCNS s’est déjà clairement positionné et GDF Suez annonce son intention de ne pas manquer le rendez-vous. « Nous tablons sur trois opérateurs et constructeurs », poursuit Jean-Pierre Laflaquière. Une étude sur les besoins de formation des futurs salariés est en cours. Les résultats seront connus à l’automne.
1500 emplois directs
« Pour les hydroliennes, on s’oriente vers une multiplication des besoins par trois. » Soit 1 500 emplois directs. « Quatre-vingts types de métiers sont concernés », souligne Yannick Guilbert de la Maison de l’emploi et de la formation. Le patron de la Spl reste prudent et ne veut pas créer de faux espoirs, mais quand il additionne éolien offshore et hydroliennes, ses comptes « tournent autour de 10 000 emplois directs et indirects dans la région. » Soit le poids estimé de la filière nucléaire en Basse-Normandie par le Comité économique et social.
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Jean-Pierre BUISSON. source : Ouest France