Diane RAUSCHER-KENNEDY, née en Angleterre d’un père américain et d’une mère britannique, mais je revendique fièrement la nationalité française, et d’horizons aussi différents que célèbres, a eu une enfance totalement atypique au milieu d’une famille qui vivait une légende de façon déjantée. Épouse, mère et femme d’intérieur pendant plus de 40 ans elle voit sa vie basculer à 60 ans et en 24 heures chrono ! Elle devient alors artiste peintre et spécialiste des incidents catastrophiques les plus inimaginables…Particulièrement culottée et avec un sarcasme décapant, elle raconte dans ses mémoires son enfance de conte de fée et les incroyables tribulations auxquels elle a su faire face avec humour et ironie.
Diane Rauscher-Kennedy a une enfance de conte de fée délirante : Jeune fille dynamique issue d’un milieu aristocratique, elle grandit entourée de nombreux amis et mène une vie passionnante et remplie de mille et une petites choses qui rendent son monde si merveilleux. Et puis un jour, tout bascule ! Son univers s’effondre et elle doit faire face à la réalité de sa nouvelle vie. Une nouvelle vie difficile mais qui lui permet de réaliser qu’elle a tant gagné en perdant tout…
Arrivée en France à l’âge de 17 ans. J’ai suivi des études mais je n’ai jamais exercé mon métier préférant accorder tout mon temps à l’éducation de mes enfants.
Cette période de ma vie douce et très heureuse c’est soudainement assombrie.
Résignée à vivre seule avec comme partenaire une maladie orpheline très invalidante siégeant tout particulièrement au niveau des mains j’essaye chaque jour de « dompter la bête ».
Je suis arrivé à la peinture par hasard. Je n’avais jamais touché un pinceau de ma vie avant que mon fils me lance le défi de lui peindre une toile. Ce moment fut pour moi une véritable révélation qui a transformé mon existence. Je me suis découvert des talents qui m’étaient totalement inconnues. Devant un chevalet je prends le dessus sur la maladie en torturant mes doigts, en les obligeant petit à petit à récupérer une amplitude qui leur faisait défaut. C’est la peinture qui m’aide à maintenir la tête hors de l’eau.
Ressentant peu d’attrait pour la peinture figurative, j’ai délibérément choisi la peinture abstraite contemporaine. J’aime travailler les couleurs rouges, oranges et noires et je préfère la peinture acrylique plutôt que l’huile parce qu’elle sèche rapidement et que je n’éprouve pas le besoin de revenir sur un tableau. Mes créations mûrissent en premier dans ma tête parfois pendant plusieurs semaines mais je n’ai généralement besoin d’une seule journée pour concrétiser le fruit de mon inspiration.
L’autre façon aussi de m’en sortir passe par le bénévolat. Depuis plusieurs années, j’essaye avec mes propres moyens d’aider les autres soit en découvrant de jeunes talents et en les aidant à prendre leur envol, soit en organisant des manifestations pour collecter des fonds pour des causes d’actualités.
http://promoarts.wordpress.com
http://www.artactif.com/rauscherkennedy
Puis par l’écriture de mon livre ‘’Les carnets d’une bourgeoise déchue ‘’ nous plonge dans l’aventure incroyable de son parcours, de son glamour, des histoires farfelues sur sa famille, de sa vie de femme au foyer et de son manque total de respect des bienséances et des codes des grandes familles.
Armée de sa plume hilarante, elle nous concocte un récit exceptionnel sur une vie de grandeur matérielle mais aussi de profonde misère morale et sentimentale… Un chef d’œuvre d’humour qui lui permet aussi de balancer quelques vérités bien dérangeantes sur un ton malicieux.
Pas de St valentin !!
Et si nous n’avions pas de St. Valentin ? Faut-il avoir honte d’avoir vieilli et de ne plus être dans la course ? Après tout, pourquoi pas une vie romantique à soixante-huit ans ? On a droit, non ? Non ! Moi je pense que je suis aussi attirante qu’une vieille dinde… car ceux dont on voudrait bien, et qui te donnent envie de rentrer le ventre et te tenir plus droite, ne m’ont pas fait de propositions, ou je n’en ai pas vu ! Il y a un genre, un genre irrésistible – un parfum, les vêtements, la coupe de cheveux, la façon de bouger – vous voyez ?… Genre Sami Frey ou Jean Rochefort, ou l’exquis Philippe Noiret… C’est un tout ! Une allure.
Oui, mais cela pose problème, car ceux qui vont bien me plaire… cherchent des modèles beaucoup plus récents et avec moins de kilomètres au compteur et une carrosserie profilée démente que je n’ai plus !
Et hélas, ceux à qui je plais cherchent, ou une infirmière, ou une cuisinière, ou une femme à l’ancienne qu’on peut « laisser à la maison et oublier sur l’étagère», et qui peut aussi, éventuellement, avoir un cerveau en prime si possible.
Pourtant, on n’aime pas trop les femmes qui ont un cerveau ! Et surtout plaire à leurs enfants, petits enfants et à Madame Mère si elle est encore de ce monde ! Vaut mieux avoir un beau cul qu’un beau Q.I. de nos jours, ou se ruer sur la chirurgie plastique pour un ravalement complet, « totale remaking of », une rénovation de monument classé patrimoine nationale, quoi. Coûteux et vraiment … des fondations jusqu’au toit.
Heureusement, je suis plutôt mince (indispensable), active (indispensable aussi) et ma tête reste aussi jeune qu’avant. Oui, mais oh flûte, flûte, un jour, dans le miroir, j’ai vu que j’avais les bras en crêpe de chine comme ma grand-maman. Et le test du stylo pour les seins, je l’ai raté, alors complètement ! Mon arrière-train n’est plus rebondi comme de jolies pommes, mais au moins mes jambes sont galbées et musclées encore.
Ce soir, le 14 février, je mange quand même avec un soupirant. Mais quel ringard… et militaire de surcroît. Heureusement que j’ai mon petit chien qui me trouve épatante même le matin… même le soir, et même 24 heures sur 24.
Nous devrions avoir le droit de vieillir tranquillement. Toutes les rides, les affaissements et les défauts sont simplement la preuve de nos parcours de combattantes, des séquelles de bien des batailles livrées dans nos vies. Les victoires comme les défaites. Livre ouvert sur chaque année qui s’est passée : on a fait de notre mieux pour tenir le glaive.
Ma nouvelle vie, quelle chance. Étudiante et épouse, je fus une Princesse et, maintenant seulement, j’ai une vie d’étudiante paumée, ne sachant pas de quoi le lendemain sera fait, ni d’où va venir le prochain loyer.
Vive les vieux et les vieilles ! Ne nous jetez pas, on peut encore servir. On est même très très performants malgré les apparences, enfin la plupart du temps, il faut simplement ne pas regarder de trop près après une longue journée, c’est tout.
L’Art et la manière d’être incasable.
Deuxième catégorie : souvent arrogant, prétentieux, BCBG, grognon, souffreteux à l’occasion, cherchant une maman, une épouse, une cuisinière, une infirmière, une repasseuse, un chauffe-lit et un « faire valoir » dans les dîners en ville. Elle doit être obligatoirement présentable pour la famille, les amis et leurs enfants (même les enfants de leurs enfants), genre bibelot qu’il a trouvé à petit prix chez l’antiquaire… Non merci, je ne suis pas un accessoire de bon goût, et le coup de la femme à tout faire et le faire-valoir j’ai déjà donné, mais au moins j’étais folle d’amour !
Troisième catégorie : le naze barbant, mal fagoté, parlant que de ses échecs (et c’est toujours la faute des autres), mais fou d’amour… donc, il te court après en t’inondant de coups de fils, de mails, de demandes de dîner et j’en passe. Oh misère ! Nous, les dames, on adore avoir un peu les frissons, les doutes, l’attente tout de même… et celui qui a la langue qui pend comme le loup de Tex Avery quand il te voit est aussi excitant qu’un plat de lentilles mal cuites. Mais alors, se caser que pour se caser, ah non ! Le dernier dans cette catégorie qui me poursuivit de ses attentions, fut un militaire. Oh Bonne Mère. Les Vieux Militaires, un remède contre l’amour.
Grand Gradé, un cauchemar, mais pour être honnête, très, très beau, genre baroudeur du désert… mais tellement barbant, mal fagoté, militaire dans la tête et dans l’âme, que les dîners avaient l’air de durer huit heures avec lui. Et tous les jours sans jamais que cela ne change, en se levant il avait son « programme » et cela pareil TOUS LES JOURS… se lever au coucher, comme une horloge, et dans sa demeure… un lit de 80’ que je suppose qu’il faisait au carré tous les matins… mais rassurez vous… je ne l’ai pas essayé, le lit, ni lui non plus !
Alors là, non, non, non !
Mais le problème est que ce sont les vilains, dangereux, séduisants et beaux tombeurs, qui te font tourner de l’œil et moi j’ai déjà donné. Je fus mariée pendant plus de quarante ans avec un de la première catégorie, playboy irrésistible. Escroc dans l’âme. Ah ! Le chameau, me faire tourner de l’œil, ça, il le faisait à la perfection, tous les jours aussi pendant quarante ans. Narcissique, pervers, égocentrique, Menteur, Fugueur, Magouilleur, Cavaleur et avec la fièvre acheteuse en plus !